Lors d’un rassemblement au Madison Square Garden de New York dimanche, le candidat républicain Donald Trump a accusé la vice-présidente Kamala Harris d’avoir “détruit” le pays. Ce rassemblement a été marqué par des insultes à l’égard des Portoricains.
Le candidat républicain à la présidence des États-Unis Donald Trump lors d’un grand meeting au Madison Square Garden de New York, dimanche 27 octobre 2024.
Donald Trump en terre démocrate à New York. Le candidat républicain a rempli le légendaire Madison Square Garden de casquettes rouges dimanche 27 octobre, et s’est présenté en sauveur des États-Unis “détruits” par Kamala Harris, lors d’un meeting marqué par des insultes à l’égard des Portoricains qui ont beaucoup fait réagir.
Dans la dernière ligne droite d’une campagne où le discours de l’ancien président s’est fait de plus en plus autoritaire, certains ont noté que le choix du Madison Square Garden n’était pas anodin.
En 1939, la salle avait été le théâtre du Pro American Rally, un impressionnant rassemblement d’extrême droite lors duquel plus de 20 000 sympathisants ont fait le salut hitlérien au milieu de drapeaux américains et nazis.
“Vous avez détruit le pays […] Kamala, tu es virée, va-t’en !”, a lancé le républicain, qui comptait sur “l’arène la plus célèbre du monde” pour faire une démonstration de sa popularité au cœur de New York, bastion démocrate et progressiste.
À l’inverse, Kamala Harris avait opté dimanche pour de petits événements à Philadelphie, en mettant l’accent sur les communautés noires et latinos pour faire le plein de voix dans l’un des sept États disputés qui seront déterminants dans l’élection le 5 novembre, à l’issue toujours aussi incertaine.
À New York, où il est né et a fait fortune dans l’immobilier – plusieurs gratte-ciel y portent son nom –, avant d’être condamné plusieurs fois par des tribunaux civils et pénal, Donald Trump a promis de “réparer” ce que “Kamala a cassé”, lors d’un meeting où, fait rare de la campagne, il a été introduit par son épouse et ancienne première dame des États-Unis Melania Trump, jusqu’ici discrète.
Les chauffeurs de salle ne manquaient pas entre Elon Musk, Robert Francis Kennedy Jr, qui s’est retiré fin août de la course à la présidentielle américaine et a appelé à voter pour le candidat républicain, le catcheur Hulk Hogan, ou l’ancien animateur ultraconservateur de Fox News Tucker Carlson.
L’humoriste Tony Hinchcliffe s’est, lui, distingué en comparant Porto Rico, dont beaucoup de natifs résident à New York, à “une île flottante d’ordures au milieu de l’océan”. La séquence a rapidement été dénoncée sur les réseaux sociaux, notamment par l’équipe de campagne de la candidate démocrate, qui s’est rendue dans un restaurant portoricain de Philadelphie dimanche.
Et plusieurs stars portoricaines, comme le prince du reggaeton Bad Bunny, et Ricky Martin, ont montré leur soutien à Kamala Harris en relayant des vidéos de la démocrate sur Instagram.
“Voilà ce qu’ils pensent de nous”, a écrit Ricky Martin en faisant référence au meeting de Donald Trump. Et de demander à ses 18 millions d’abonnés : “Votez pour @kamalaharris”.
À la tribune, l’un des conseillers de la droite dure de Donald Trump, Stephen Miller, a aussi lancé que “l’Amérique est pour les Américains et les Américains seulement”, tandis qu’un militant conservateur a qualifié Kamala Harris d'”antéchrist” et a brandi un crucifix devant la foule qui l’applaudissait.
Avec AFP